Pas de deux

DOSSIER ARTISTIQUE ICI

CONCEPTION

Rita Cioffi

RÉALISATION ET INTERPRÉTATION

Rita Cioffi et Claude Bardouil

CRÉATION LUMIÈRES

Grégory Auzuech

MUSIQUE

Scarlatti

 

 

 

PRODUCTION

Cie Aurelia 

Avec le soutien de la Drac Languedoc-Roussillon, la Région Languedoc-Roussillon, le Conseil Général de l’Hérault, la Ville de Montpellier, le Théâtre du Périscope et Réseau en scène.

Remerciements au Centre Chorégraphique National de Montpellier.


Pas de deux from Compagnie Aurelia on Vimeo.

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L’identité…
Il semble aller de soi que le sentiment de notre identité nous ait depuis toujours accompagnés, et pour ainsi dire « doublés ». Le « on » de l’identité, le langage qui parle tout seul, l’évidence. Mais aussi l’identité la plus familièrement inquiétante : le passé et le présent qui reviennent au même, la différence en suspens, l’identification menacée par l’identique.
Car une consistance de l’identité suppose bien une réalité historique qui donne de la temporalité, c’est-à-dire du « deux ». Et, c’est un cliché, pas de deux sans en référer au trois, pas d’identité sans altérité – et donc, pas d’identité sans ternarité.

On pourrait dire autrement : pas de construction du sujet qui ne le divise dans un double mouvement, et par rapport à ce q’il n’est pas et à quoi aucune image ne lui permettra de se conjoindre, et par rapport à ce qu’il a perdu du fait de l’humanisation de son corps.
L’enfant commence son existence en étant déjà approprié par l’autre, il doit à son tour s’approprier les autres, mais toujours au nom d’une instance tierce : l’origine, la loi, les ancêtres…

 

“Elle est danseuse et chorégraphe, il est comédien et metteur en scène. Pourtant, c’est indéniablement d’une pièce de danse dont il s’agit ici, portée par la modestie de son titre qui pose l’enjeu de façon très claire : l’action de l’un ne se fera pas sans l’interaction de l’autre. Jusque là, la vie est simple. Vient alors un troisième et improbable élément : la paire de jeans dont les deux protagonistes sont vêtus et qui va peu à peu devenir le lien essentiel à la vie physique de cette danse rugueuse et quasi fusionnelle. Objet transitionnel ou substitut de langage, le jean va s’imposer dans cette relation dont l’érotisme distancé est une des qualités.“

Programme  Festival Visu 07- Scène Nationale de Dieppe – Mars 2007

ARTICLES DE PRESSE

Tendre rudesse

C’est une pièce rugueuse, qui n’annonce rien de plus que ce qu’elle est avec une sorte d’honnêteté revêche. Cela s’appelle Pas de deux et c’est comme ça. C’est signé Rita Cioffi, et elle danse avec Claude Bardouil. Ils sont habillés comme au quotidien, tee-shirt et jeans. La lumière découpe quelques rectangles au sol. Il n’y a pas de musique, mais une chaîne stéréo à jardin. Le danseur lance Scarlatti. Ils dansent et s’agglomèrent et c’est là que le jean est important. Le tissu denim donne en effet, pour peu d’avoir été apprêté d’un mouvement adéquat, des possibilités de prises inusitées. Le pas de deux se déroule alors dans un mélange acrobatique et lent où chacun fait sa prise dans le pantalon de l’autre et enchaîne pour une incongrue géométrie du couple. Même torses nus, ils ne dégagent pas de sensualité. Ou plutôt un mélange de tendresse attentive et âpre qui, jusque dans l’agitation du mouvement qui vient, garde la trace d’une gravité. Claude Bardouil n’est pas danseur mais comédien, ce qui n’a aucune importance, sinon qu’il se débrouille fort bien comme danseur.

Philippe Verrièle Pour “Danser“ - Juillet 2008

 

SUR SCENE RITA CIOFFI DANSE UN PAS DE DEUX MIS A NU

Rita Cioffi n’est pas de ces danseuses qui se cantonnent dans l’interprétation d’un seul rôle. Même si elle excelle, depuis quasiment vingt ans, à donner d’elle-même le meilleur. Qui l’a vue se mettre dans la peau des solos de Mathilde Monnier, deux pièces courtes de 8mn et 12 mn, et donner cette illusion d’être devenue une autre, sait de quoi elle est capable. Nerveuse, attentive, suffisamment modeste pour ne pas casser les rôles, dans l’un de ces accès d’autosatisfaction, dont la danse est souvent le vecteur.

La raison de cela : un parcours d’excellence. Romaine d’origine, elle acquiert d’abord une solide formation en danse classique, s’y sent à l’étroit, se tourne du côté du théâtre et du cinéma – occasion rêvée d’apprendre le chant, la danse jazz et les claquettes, et de tourner les talons aux conventions. Un séjour ensuite aux Etats-Unis. Elle déboule en France aux débuts des années 80, se lance dans l’aventure de la jeune danse contemporaine. On s’étonne à peine de la voir sitôt mêlée aux formes les plus savantes : des reconstitutions de danse baroque aux visions si sensibles de Dominique Bagouet, en lutte contre le penchant spectaculaire de l’héritage romantique et classique.

Jusqu’en 1992, date de la disparition du chorégraphe, elle est cet aiguillon aimanté par la profondeur des choses, regard en alerte, ne quittant jamais les premiers plans. Pas étonnant, quand elle enseigne ensuite, qu’on la retrouve en train d’animer des ateliers pour des personnes atteintes de pathologie lourde.

Elle fonde en 1996 sa propre compagnie, AURELIA, après un passage remarqué aux Hivernales d’Avignon, avec un duo, Temps Multiples. C’est déjà une profession de foi.

Ancrée dans son temps, elle ne souhaite pas pour autant s’enfermer dans aucune chapelle. Sa Danza della Tigre créée au Rockstore en 2003, flirte avec les univers du cinéma, cherche des issues hors norme et se révèle en quête de relations à l’autre. C’est plus qu’il n’en faut pour questionner la figure imposée du pas de deux, son héritage classique.

En 2004, elle en offre la première version d’une interprétation personnelle, dans Shopping avec Claude Bardouil. Un an plus tard, la pièce qu’elle écrit avec lui, porte le simple titre de PAS DE DEUX. C’est celle qu’elle présente à St Jean de Védas.

“Dans une danse entre un homme et une femme, confie-t-elle, il y a une qualité qui domine, comme dans toutes les techniques, du classique au flamenco, c’est celle de l’écoute.“ Les deux partenaires qui se connaissent bien,ont dû pourtant travailler longtemps l’improvisation avant d’acquérir une sorte de seconde nature. Mais c’est à ce prix que la recherche devient une quête spirituelle, même quand le rapport physique y tient une place essentielle. L’évidence de deux êtres, qui s’appuient l’un sur l’autre, tout en étant différents.

Lise OTT – Midi-Libre  - 21 mars 2007

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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