Nous autres ?
Chorégraphie
Rita Cioffi
Musique Live
Franck Vigroux
Interprétation
Rita Cioffi/Yuta Ishikawa/et Franck Vigroux
Installation
Antoine Schmitt
Création lumière
Nicolas Villenave
Régisseur son
Carlos Duarte
Texte
Philippe Malone
Voix :
Stéphanie Marc
Chargée de Production
Sylvie Thouzellier
Production :
Compagnie Aurelia
Co-productions :
Compagnie d’Autres Cordes, Scènes croisées de la Lozère, Ville de Sérignan, Théâtre de la Mauvaise Tête à Marvejols
Accueil Studio :
Centre Chorégraphique National de Montpellier, Agora - Cité de la Danse à Montpellier, Espace des Anges à Mende, CDC à Toulouse, Salle polyvalente de Marvejols
Avec l’Aide de :
Préfecture de Région du Languedoc-Roussillon/ Direction des Affaires Culturelles Région Languedoc-Roussillon/Département de l’Hérault/DICRÉAM, Ministère de la Culture et de la Communication, CNC, CNL.
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Le projet “Nous autres ? “ puise dans l’imaginaire décrit par la littérature dystopique. Une dystopie — ou contre-utopie — est un récit de fiction peignant une société imaginaire, organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur. La dystopie s'oppose à l'utopie , au lieu de présenter un monde parfait, la dystopie propose le pire qui soit. La différence entre dystopie et utopie tient moins au contenu (car après examen, nombre d'utopies positives peuvent se révéler effrayantes) qu'à la forme littéraire et à l'intention de son auteur.
Cette forme littéraire a été rendue célèbre par « Le Meilleur des mondes » en1932 d'Aldous Huxley ; » Kallocaïne » de Karin Boye en1940 ; « 1984 » en1948 de George Orwell ; « Fahrenheit 451 » en1954 de Ray Bradbury ; « Nous autres » en 1920 de Ievgueni Zamiatine...
Les mondes parfois terrifiants décrits dans ces romans ont laissé à penser qu'une dystopie était, par définition, la description d'une dictature sans égard pour les libertés fondamentales. L'impact que ces romans ont eu sur la science-fiction a souvent amené à qualifier de dystopie tout texte d'anticipation sociale décrivant un avenir sombre.
Le titre du spectacle fait référence à l’oeuvre éponyme de l’auteur Eugène Zamiatine. Ecrit au moment même où la dictature communiste se mettait en place il dénonce la manipulation et la surveillance outrancière du peuple grâce au développement technologique, visionnaire il anticipe un monde imaginaire sous contrôle, un état unique paranoïaque, qui révèle de flagrantes similitudes avec notre époque. Presque un siècle après l’oeuvre d’anticipation de Zamiatine des artistes s’interrogent à travers un spectacle poétique et engagé sur les dérives du pouvoir face aux tentations générées par le développement technologique.
La chorégraphe Rita Cioffi s'inspire des personnages du roman de Zamiatine : D503 le protagoniste aux mains velues, la rebelle I-330, la douce O, le gardien S, le rythme déterminé par la « Table des heures », l’unisson, l’heure trouble de liberté journalière, la relation à la machine parfaite .
Qu’es-ce que le bonheur ?
Qu’es-ce que la liberté ?
Imprégné par cet univers où la machine tend à déterminer le comportement humain, le compositeur et performer Franck Vigroux écrit une musique faite d'électronique et d'électroacoustique qu’il interprète en direct. Il concevra un dispositif sonore : une installation sur le plateau de machines sonores telles que des magnétophones à bandes, des vocoders, des traitements acoustiques en temps réel...
L’heure trouble de liberté journalière, la relation à la machine parfaite .
Artiste programmeur Antoine Schmitt conçoit un espace visuel inspiré de l'architecture du monde de « Nous autres » où les murs sont transparents pour mieux surveiller les habitants de la citée.
Une voix féminine enregistrée sillonne la partition chorégraphique et sonore, avec un texte original de l'auteur Philippe Malone
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